Restauration écologique du Parc de Noisiel - © Société du Grand Paris - Agrandir l'image, fenêtre modale

Environnement, Travaux

Grand Paris Express : le volet environnemental du chantier

En compensation de l’impact environnemental que ses chantiers engendrent, la Société du Grand-Paris (SGP) finance des actions environnementales sur différents sites naturels en Île-de-France, parmi lesquels le parc de Noisiel.

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Pour tenir compte de l’impact environnemental des chantiers de construction du super métro automatique en rocade, la Société du Grand-Paris (SGP) finance des actions de compensation écologique sur différents sites naturels en Île-de-France, parmi lesquels le parc de Noisiel, site clé de la biodiversité régionale. Pour cela, la SGP et Paris - Vallée de la Marne ont adopté, en mars 2020, une convention de partenariat qui les engage pour une durée de 5 ans minimum, reconductible jusqu’en 2050.

Restauration écologique du parc de Noisiel

Vaste de 87 hectares, le parc de Noisiel est en effet identifié comme réservoir de biodiversité au sein du Schéma régional de cohérence écologique (SRCE) et est reconnu Zone naturelle d’intérêt écologique faunistique et floristique (ZNIEFF). Placé sous la responsabilité de l’Agglomération qui en assure l’entretien quotidien et la valorisation, il est déjà détenteur du label Éco Jardin attestant de la gestion écologique des espaces verts. Implanté en bords de Marne face aux 150 hectares du stade nautique olympique de l’île de Vaires (dont 90 de plan d’eau), il participe ainsi aux continuités écologiques qui favorisent le déplacement des espèces animales et permettent d’assurer leur cycle de vie.

Enjeux

Un diagnostic a permis de cibler deux enjeux principaux :

  • freiner le développement d’espèces végétales invasives qui fragilisent le fonctionnement des écosystèmes et entraînent un impact négatif sur la biodiversité ;
  • compenser le déclin des frênes victimes de la chalarose, une maladie causée par un champignon microscopique.

Principales caractéristiques du projet

  1. Création de clairières : 3 zones de clairières seront créées à l’intérieur du boisement afin de diversifier les milieux disponibles pour les espèces animales. Elles permettront de fournir des espaces herbacés favorables à l’activité de chasse des oiseaux et chauves-souris, notamment la pipistrelle commune.
  2. Mise en lumière des points d’eau : actuellement trop ombragés par une végétation envahissante. Leur dégagement favorisera l’accessibilité des oiseaux, chauves-souris et amphibiens.
  3. Création d’îlots forestiers de diversification : introduction de nouvelles essences (chênes, charme, érable champêtre, etc.) en remplacement d’espèces exotiques envahissantes (ailante du Japon, robinier faux-acacia).
  4. Diversification des lisières : développer et créer des lisières (zones de transition entre les boisements et les clairières) favorables à une biodiversité riche.
  5. Création d’un îlot de sénescence : dans cette zone, on évitera les coupes d’arbres pour permettre leur déclin naturel favorisant, dans le bois mort, le développement d’une grande diversité d’espèces utiles à l’équilibre de l’écosystème (25% de la biodiversité forestière se situe dans le bois mort, dont des espèces rares).

Pourquoi coupe-t-on des arbres ?
Il existe deux raisons principales.
1.    Pour favoriser la croissance d’un arbre choisi : si les arbres identifiés de moindre intérêt écologique (frênes atteints de la chalarose, essences exotiques envahissantes) sont supprimés, d’autres coupes sélectives peuvent être nécessaires pour offrir une luminosité optimale à la croissance des nouvelles essences plantées.
2.    Pour favoriser la biodiversité : les clairières, les lisières et les mares constituent des milieux ouverts particulièrement riches en ressources alimentaires pour la plupart des animaux forestiers. Au fil du temps, ces zones se referment en raison du développement de la végétation, rendant nécessaires des coupes sélectives d’arbres.

Le Grand-Paris Express

Engagés en 2015 et devant s’étaler sur 15 ans, les travaux de construction du Grand-Paris Express – un réseau de 200 km de voies ferrées reliant 68 gares souterraines autour de Paris - mobilisent des moyens exceptionnels et provoquent des transformations majeures dans le paysage urbain. En ce qui concerne notre Agglomération, c’est le cas à Champs-sur-Marne, au niveau de la cité Descartes, et à Chelles, en plein centre-ville, pour la construction des deux gares de la future ligne 16.